400 dirigeants d’entreprise de PME, ont été interrogés sur leurs besoins de financement et leurs accès au crédit, à la demande du cabinet d’audit KPMG. L’accès au crédit est certes plus simple selon les patrons. Mais ils restent inquiets quant à l’avenir et sont encore nombreux à voir leur chiffre d’affaires diminuer.
Les chefs d’entreprise sont préoccupés par l’avenir de leur activité : 53 % l’expriment, dont 15 % qui sont « tout à fait inquiets », indique un baromètre IFOP réalisé en janvier 2015. Le secteur du BTP est particulièrement maussade, tandis que les craintes sont minoritaires dans les entreprises de plus de 50 salariés, dans le secteur du commerce et en région parisienne.
Un constat pessimiste demeure : une PME sur deux est toujours confrontée à la baisse de son chiffre d’affaires, en particulier dans le commerce et les grosses structures (de 50 à 99 et de 250 à 499 salariés). La moitié des dirigeants affirme avoir subi des hausses de coûts des fournisseurs, et un tiers évoque des problèmes de financement et de trésorerie.
Pour un dirigeant interrogé sur trois, l’obligation d’informer les salariés de la cession d’une entreprise deux mois avant compromettrait un éventuel projet.
65 % des patrons insistent sur leur besoin de financement. Ils sont moins nombreux à rechercher des financements d’exploitation et des investissements (38 %, soit – 3 points depuis septembre dernier). Les investissements s’orientent surtout dans l’entretien des matériels et des locaux, mais cette proportion a reculée de 9 points par rapport à septembre, et atteint son niveau le plus bas depuis 4 ans.
Pour terminer, une note positive : les besoins en crédits pour des acquisitions de développement atteignent un haut score historique à 33 % (+ 10 points par rapport à janvier 2014). Les conditions liées aux crédits bancaires étant légèrement moins dures, les dirigeants ont tendance à moins s’autocensurer (33 %, – 5 points en un an).
45 % des chefs d’entreprise relèvent des impacts négatifs de la situation économique sur leur accès au crédit, contre 63 % il y a un an. Les dirigeants sont cependant 69 % à avoir subi une mesure de durcissement de la part de leur banque.
source: CGPME